METRO EXODUS

Daddy, à quoi tu joues ? #102 – Metro Exodus

Bien souvent, lorsqu’on lit un livre, il nous arrive de nous dire que l’histoire ferait un bon film. Ça m’est arrivé avec le seigneur des Anneaux, certains Stephen King et tant d’autres romans. Mais jamais je me suis dit : « Tiens, ça ferait un bon jeu vidéo ». Et pourtant, Metro 2033 de Dmitri Glukhovski n’a, pour l’heure, pas encore été adapté au cinéma, mais a fait l’objet d’un excellent jeu vidéo très simplement nommé Metro. Metro 2034, la suite du premier roman, n’a absolument pas servi de support pour Metro:  Last Light, car il était nécessaire de garder le même héros pour le jeu vidéo. Enfin, Dmitri Glukhovski  a écrit le scénario de Metro Exodus avant de l’adapter en roman… Comme quoi les jeux peuvent eux aussi influencer les écrivains…
Enfin bref, tout cela pour vous dire qu’aujourd’hui je vais vous parler de mon test de Metro Exodus…

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Metro Exodus – Artyom a un train d’avance…

Artyom passe la majorité de son temps en dehors du métro moscovite afin de tenter de capter des signaux radio prouvant que d’autres humains ont survécu hors de la ville dans des lieux dépourvus de radioactivité. Malheureusement, ses tentatives restent vaines et nuisent à sa santé.
Pourtant, l’occasion de voler une locomotive à vapeur vient un jour lui permettre de partir parcourir la Russie pour suivre ses rêves… Mais que va-t-il découvrir dans ces contrées éloignées de la capitale ? N’aurait-il pas mieux fait de rester dans le métro, à l’abri de moult dangers ? Qu’importe ! C’est avec sa femme Anna et un groupe Rangers de l’Ordre de Sparte, des soldats de la station Polis, qu’il part à bord de l’Aurora afin de trouver une région saine où s’installer…

 

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Voici dans les grandes lignes le début du scénario de Metro Exodus, je vous laisse évidemment découvrir la suite par vous-même.

Hormis la première partie qui se joue à Moscou, le jeu se décompose en saisons. Artyom et ses amis voyagent à travers la Russie sur une année et chacun de nos arrêts est représenté par une époque de l’année. On se retrouve donc à  découvrir des environnements marécageux sous la pluie, la chaleur du désert et le froid (nucléaire) sibérien… Je ne vais pas trop vous en parler pour vous laisser le plaisir de la découverte.
Chaque environnement donne lieu à des effets de lumière, des décors ou encore des animations somptueux, les dangers y sont nombreux et il ne sera pas rare de s’y retrouver piégé… Graphiquement, nous sommes face à l’un des jeux multi-plateformes les plus beaux de cette fin de génération. Il semblerait que la version PC soit bien plus belle que celle de la Xbox One X ou de la PS4 Pro, mais en tant que joueur Xbox One je n’ai pas eu à me plaindre de la qualité graphique. Seuls des freezes intempestifs m’ont quelque peu pourri l’expérience, mais cela sera corrigé dans un prochain patch.

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Metro Exodus – Il était une fois dans l’Est

Metro Exodus a beau être un FPS (first person shooter), il reste malgré tout un survival horror. Non, ce n’est pas un survival comme un Resident Evil 2, mais il combine parfaitement les deux genres. En effet, la vue à la première personne offre une liberté d’action et de déplacement rapide, avec un grand sentiment d’être dans la peau d’Artyom et d’être en permanence en danger. Il est nécessaire d’économiser nos balles, car c’est une ressource rare et précieuse, mais il est possible d’en fabriquer soit même. C’est là que le côté « survival horror » fait son apparition. Bien que les munitions ne servent plus de monnaie comme dans Metro et Metro: Last Light, elles restent malgré tout assez difficiles à trouver. Notre sac à dos nous permet d’en fabriquer de temps en temps, tout comme des filtres pour le masque à gaz ou des medkits, mais les ressources nécessaires ne se trouvent pas à tous les coins de rue… Il est donc important de bien fouiller chaque recoin et de stocker tout ce qui est possible afin de crafter de nouvelles munitions dès que possible.

Les ennemis sont partout. Humains ou mutants, ils nous laissent assez peu de temps de répit. Il est donc nécessaire de profiter de chaque instant de calme pour fabriquer des balles, des filtres et medkits. Mais attention, cela n’arrête pas le cours du jeu, vous pouvez toujours être attaqués lors de la consultation de votre inventaire ou de la carte…
Heureusement, ou pas, l’IA n’est pas super futée. En effet, il suffit de se remettre dans l’ombre pour qu’un ennemi nous ayant détectés nous perde définitivement de vue. De plus, ils sont toujours assez bêtes pour rester à découvert ou laisser leur tête bien en évidence lorsqu’ils sont planqués… Fans des headshots, faites-vous plaisir !

Le bestiaire est somme toute assez limité. Outre les méchants humains qu’il faut tuer et les gentils humains opprimés qu’il vaut mieux laisser en vie, on a affaire qu’à une poignée de « Sombres », des animaux mutants qui sont bien plus compliqués à occire que nos congénères et qui nous feront bien souvent gâcher de nombreuses munitions pour pas grand-chose…
La progression dans les différents niveaux fermés s’apparente à du run and gun, alors que dans les espaces ouverts on a bien plus la possibilité d’évoluer caché et de surprendre nos ennemis par derrière pour une élimination silencieuse.

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Metro Exodus – Un gameplay sur de bons rails

Très proche de celui des deux premiers épisode, le gameplay de Metro Exodus offre de très bons moments de jeu. Bien souvent plongé dans la pénombre, on doit évoluer à la lampe torche pour découvrir ce qui se cache dans les moindres recoins. Alors que la plupart des survivals horror nous préparent à ce qui va arriver avec moult grognements lointains ou avec une musique qui s’accélère, ici c’est plutôt une ambiance de mort qui nous met la pression. Les sols sont jonchés de cadavres, plus ou moins bien conservés selon l’environnement, nos pas résonnent et la respiration d’Artyom peut se faire plus pressante… Dans les « mondes ouverts » ce sont les hautes herbes ou les eaux profondes qui sont plus les sujets de notre stress. Nombre d’ennemis dangereux s’y cachent et il n’est pas rare de se faire mordre par un serpent, provoquant perte de vie et de vitesse durant un laps de temps.

Il est également essentiel de trouver les établis répartis de-ci de-là dans les différents niveaux. Ils permettent de refabriquer des munitions, medkits et filtres, mais surtout de nettoyer nos armes et réparer notre masque à gaz. En effet, nous évoluons dans des environnements boueux, sales et visqueux, il est impératif de bien entretenir notre équipement au risque de le voir s’enrailler au mauvais moment. Avoir un masque cassé est synonyme d’une mort assurée à la moindre radiation détectée…

 

 

Metro Exodus – Mon avis

Metro Exodus offre bien plus que le pan-pan t’es mort proposé par d’autres FPS. Il est avant tout une belle histoire de fraternité. Les différents niveaux sont entrecoupés de morceaux de vie où l’on voit l’équipage de l’Aurora chanter, manger, se confier… Libre à nous d’y participer ou non. Mais, la plupart du temps, prendre le temps de les écouter (car Artyom ne parle toujours pas) c’est en apprendre plus sur leurs vies et leurs motivations de participer à cette aventure. Je regrette juste le manque d’interactions de notre héros qui se contente d’écouter de longs monologues.

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Ici pas de missions secondaires, l’auteur et les développeurs ont décidé d’un rythme à suivre et nous devons nous y tenir. Seuls quelques objectifs secondaires dans nos missions peuvent offrir un peu plus de bonheur à nos compagnons de voyage et débloquer certaines scènes plus loin dans l’aventure… Mais je ne vous en dis pas plus… 🤫
On se retrouve donc à terminer Metro Exodus en une quinzaine d’heures sans avoir forcé. Les chasseurs de Trophées/Succès pourront prolonger le plaisir avec les différents collectibles à dénicher.

Quoi qu’il en soit, c’est une superbe conclusion pour cette trilogie qui ne m’aura pas laissé indifférent. Même si Metro Exodus peut se faire séparément des deux précédents épisodes, je vous conseille vivement de commencer par Metro Redux et Metro: Last Light Redux que vous trouverez à petit prix en physique ou en dématérialisé.
J’attends avec impatience que le patch corrigeant les freezes sur Xbox One (et de nombreux bugs sur PS4) pour le refaire. C’est vraiment un jeu qui sort de l’ordinaire et que je vous conseille vivement.

ATTENTION PARENTS !!!!!!!

Metro Exodus n’est pas pour les enfants ! On parle d’extermination de l’humanité, de cannibalisme, d’esclavagisme, de mutation, de guerre nucléaire… On tue des gens… C’est clairement un jeu à interdire aux moins de 16 ans. Voir plus.

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Note
7.5/10
7.5/10

En résumé

Metro Exodus est une superbe conclusion pour cette trilogie qui ne m’aura pas laissé indifférent. Même s’il peut se faire séparément des deux précédents épisodes, je vous conseille vivement de commencer par Metro Redux et Metro: Last Light Redux que vous trouverez à petit prix en physique ou en dématérialisé.
C’est vraiment un jeu qui sort de l’ordinaire et que je vous conseille vivement.

J'aime

  • Une superbe atmosphère
  • Certains moments du jeu sont épiques
  • Très beau visuellement
  • Une bande son très agréable
  • Le scénario plus optimiste
  • Des environnements variés

Je n'aime pas

  • Seulement une quinzaine d’heures de jeu
  • L’IA à la ramasse
  • Des freezes insupportables (en espérant un patch rapide)
  • Des doublages en français pas au top

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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1 réponse

  1. Jude dit :

    Pour ma part, « Metro Exodus » est le meilleur opus de la trilogie. L’histoire d’Artyom est vraiment captivante. De plus, il y a eu une grande amélioration du côté du graphisme.

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