Daddy, à quoi tu joues ? #126 – The Falconeer

Après des mois d’attente, la Xbox Series X est enfin là ! Mais la situation sanitaire exceptionnelle que nous vivons a mis à mal les différents projets de jeux de nouvelle génération qui devaient sortir en même temps que la console. Dès lors seulement deux nouveautés optimisées pour la nouvelle machine de Microsoft l’accompagnent dans les rayons. Parmi elles, The Falconeer.

The Falconeer : il était une fois un fauconnier et sa monture…

La Grande Ursée est un monde aquatique dans lequel les hommes vivent sur des îles et se déplacent essentiellement à bateau. Cette contrée recèle de nombreuses reliques ancestrales que se disputent les différentes « nations ». C’est dans un contexte géopolitique tendu que nous attaquons The Falconeer.

Nous y jouons un pilote qui tout au long de l’aventure devra remplir diverses missions sur le dos d’un faucon de guerre. Elles se repartissent lors de quatre campagnes qui nous font visiter autant de régions de la Grande Ursée.

Chacune d’entre-elles débute via un briefing sur la carte du monde, nous présentant chaque objectif et les alliances à nouer.

Evidemment, nombre d’entre vous trouveront des similitudes avec Panzer Dragoon et Crimson Skies, puisqu’on sent bien une certaines inspiration, mais il manque un petit quelque chose pour vraiment nous faire plonger dans l’histoire.

Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux…

Excusez-moi ce titre bidon, mais The Falconeer peine à nous donner de la liberté.

En effet, on a beau être dans un monde ouvert, il y a tellement rien à y découvrir que l’on se voit rarement partir à dos de faucon juste pour le plaisir. La dizaine d’heures pour finir le jeu se suffit à elle même sans donner envie de se lancer dans une nouvelle partie.

Du côté des missions, principales ou secondaires, l’encéphalogramme reste tout aussi plat. Elles se ressemblent toutes plus ou moins, nous limitant à des livraisons ou des escortes que des vilains pas beaux viendront perturber.

En les accomplissant, notre faucon gagne en stats et notre fauconnier de l’argent à dépenser chez les divers marchands. Pour pouvoir leur acheter quelques améliorations, il faudra au préalable disposer des différents permis nous autorisant à commercer avec eux. Ils sont nos fournisseurs de nouvelles armes et d’améliorations pour notre monture ailée.

Un gameplay à géométrie variable

The Falconeer est bourré de bonnes idées, mais pas forcément bien exploitées.

Notre faucon réagit comme un être vivant, donc si on s’ennuie et que l’on pose la manette en espérant qu’il nous conduise directement à notre objectif, celui-ci se permettra de dévier de sa trajectoire. Comme il est soumis à la force des vents, un courant d’air ou un petit tourbillon suffira pour que l’on se retrouve sur une autre route à la moindre inattention. Mais c’est également un avantage dont il faut savoir tirer profit grâce à sa faculté à gagner en vitesse en plongeant dans le vide ou à ralentir en remontant dans les cieux.

Ses réactions lors des combats sont également à prendre en considération. Il ne pourra pas virer de bord tel un avion de chasse et l’intensité des affrontements peut le rendre plus ou moins réactif à nos sollicitations.

Les affrontements parlons-en justement. Outre qu’ils soient inintéressants à souhait, et très peu lisibles, leur difficulté est très variable. Ainsi, on peut se faire dégommer en un rien de temps par deux petits ennemis et exploser aisément un gros boss. De plus, l’armement joue un rôle primordial, puisqu’il est quasiment impossible de finir le jeu avec le canon de base. Il est indispensable de passer à la caisse pour s’acheter une arme plus puissante telle qu’un Lance-foudre, un Crache-poison ou encore un Grocanon (oh oui un Grocanon !).

Les munitions se rechargent de manière inédite, puisqu’il faut aller planer dans un orage afin que la foudre vienne remplir des réservoirs placés sur le dos du faucon. Mais attention, si vous les laissez surchauffer, ils seront détruits et il faudra retourner en acheter chez le marchand le plus proche.

Un faucon next-gen ?

Graphiquement, The Falconeer est très beau à regarder. Bien que réalisé dans le style « cartoon » qu’offre le cell shading, on se retrouve fréquemment à activer le mode photo afin de prendre une capture d’écran ou de s’émerveiller sur certains détails du décor. Il faut dire que le monde aquatique est assez propice au déchaînement des éléments et cela donne des effets de lumière et de couleur tout à fait saisissants.

Sur Xbox Series X, The Falconeer est affiché en 4K et en 60 images/seconde (voire même 120 fps si vous disposez d’un écran compatible). Sur Xbox Series S il tourne en 1800p et 60 fps, alors que la Xbox One affiche du 1080p à 60 fps. Clairement, ce n’est pas ce que l’on peut appeler techniquement un jeu de nouvelle génération, mais cela ne nous empêche pas d’en prendre malgré tout plein les mirettes.

Il est quand même important de préciser que The Falconeer a été développé par un seul homme, Tomas Sala, et qu’il est malgré tout parvenu a nous proposer un jeu sans bugs ou problèmes techniques. Les musiques et effets sonores sont également de bonne facture, même si elles ne resteront pas en mémoire comme celles d’un autre jeu sorti le même jour…

The Falconner : mon avis

Les (bonnes) idées sont là, le gameplay sympa bien que perfectible, mais The Falconneer n’est pas le jeu que j’espérais. En effet, on s’y ennuie trop. Les voyages d’un point A à un point B sont interminables, sans saveur, sans points d’intérêt qui pourraient nous amener à vouloir faire un détour.

L’histoire, elle aussi, ne nous donne pas envie de nous plonger corps et âme dans l’aventure. Ça me fait mal de le dire, mais je me suis forcé à jouer à The Falconeer. Moi qui suis un grand fan de combats aériens et encore plus d’oiseaux de proie, je n’ai pas pris de plaisir à participer à ces joutes aériennes.

Evidemment, je souhaiterais vous dire de foncer l’acheter afin de soutenir Tomas Sala et Wired Productions, d’ailleurs je vous incite à le faire pour que ce genre d’initiatives continuent d’être financées, mais The Falconeer n’est malheureusement pas un jeu de lancement des Xbox Series X|S qui restera dans les mémoires.

A L’ATTENTION DES PARENTS !

Habituellement ce petit paragraphe me permet de vous avertir de la quantité d’hémoglobine, de violence ou de vulgarité dans un jeu, mais The Falconeer en est dépourvu. Vous pouvez donc sans problème le laisser entre les mains de votre enfant, mais sachez toutefois que les phases d’action et de combat nécessitent malgré tout une certaine dextérité que les plus jeunes n’auront pas.

Daddy, à quoi tu joues ? #126 – The Falconeer

Nom du jeu: The Falconeer

Description: The Falconeer est un jeu développé par Tomas Sala et édité par Wired Productions. Il s'agit d'un jeu de tir à la troisième personne dans lequel nous jouons un pilote qui combat à dos de faucon.

Note
5.5/10
5.5/10

En résumé

The Falconeer aurait pu être une belle réussite pour Tomas Sala, son unique développeur. Malheureusement, le jeu manque trop d’intérêt pour nous emporter dans son intrigue. Son histoire aurait mérité une écriture plus punchie et son monde ouvert aurait dû nous proposer plus de choses à découvrir. Il est malgré tout très agréable visuellement, même s’il n’est pas à la hauteur des capacités des Xbox Series X|S.

J'aime

  • Graphiquement très réussi
  • Une direction artistique soignée
  • De jolies musiques

Je n'aime pas

  • Des quêtes inintéressantes
  • Une exploration inexistante ou presque
  • Beaucoup de frustration
  • Trop ennuyeux
  • Une difficulté mal équilibrée

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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