Daddy, à quoi tu joues ? #133 – Judgment

Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais eu l’occasion de jouer à Judgment, qui était sorti sur PlayStation 4 fin 2018. Voici donc cette erreur réparée grâce à cette sortie remasterisée sur Xbox Series X|S et PlayStation 5.

Dans Judgment, nous jouons Takayuki Yagami, un ancien avocat du barreau de Tokyo qu’il a quitté en 2015 après avoir fait acquitter un tueur, qui a récidivé en tuant sa petite amie à peine sa liberté retrouvée. Devenu célèbre grâce à cet acquittement, Yagami a préféré stopper sa carrière pour embrasser celle de détective privé.

Développé par le studio en charge de la série Yakuza, le jeu de SEGA nous plonge dans le quartier chaud de Tokyo, Kamurocho, dans lequel nous côtoyons les familles mafieuses et où nous aurons à résoudre moult affaires crapuleuses, du simple adultère au meurtre sanglant.

Judgment : un ADN de Yakuza

Takayuki Yagami, en sa qualité de détective privé, se doit de faire vivre son agence et accepte donc toutes sortes de contrats. Pour cela, nous avons tous les outils nécessaire pour mener à bien toutes les enquêtes qui nous sont proposées.

Il est possible de suivre furtivement des personnes, de poursuivre un suspect, de crocheter des serrures… Tout l’arsenal du bon détective est à notre disposition. De plus, Takayugi dispose d’un grand sens de déduction et d’analyse fort utiles lors des phases de recherche, telles que retrouver un individu dans une foule, examiner une scène de crime ou confronter un accusé lors des interrogatoires. Et, comme la technologie est également une aide précieuse pour un détective, nous disposons également d’un drone et d’un appareil photo qui s’avèrent être indispensables dans nos recherches de la vérité.

Plus on résout d’affaires, plus la réputation de notre agence grimpe. Ainsi, de nouvelles missions nous sont proposées afin de casser le rythme imposé par la trame principale. De plus, de très nombreuses distractions sont accessibles à Kamurocho : les salles d’arcade nous proposent de rejouer à certains titres mythiques de SEGA ou de vider des UFO catchers (machines attrape-peluches), les restaurants sont autant de moyens de se faire des amis tout en redonnant de la vie à Takayugi… le quartier regorge de vie et de lieux à découvrir.

Justice intraitable

Se la jouer furtif c’est sympa, mais ça amuse 5 minutes. Parfois, il faut se montrer persuasif et appliquer une version un peu plus expéditive de la justice. Ainsi, il faut se faire respecter des yakuzas et des malfrats qui arpentent les rues de Kamurocho. Pour cela, Judgment utilise le système de combat déjà éprouvé dans Yakuza Kiwami 2 : des combos, la jauge EX et des actions contextuelles bien impressionnantes, tout est fait pour que les joutes soient mises en scène de façon spectaculaires. Notre détective s’y connait en arts martiaux et maîtrise deux styles : le Tigre et la Grue. L’un est efficace contre un adversaire esseulé et l’autre contre des groupes d’ennemis.

Le système d’apprentissage est simplifié -ce n’est pas pour me déplaire – et c’est via des Points d’Aptitude (PA) que l’on débloque des améliorations de stats, de nouvelles attaques ou que l’on améliore sa jauge de vie. On peut également apprendre l’art des Extraits et ainsi créer des potions qui peuvent donner un avantage sous forme de boost lors des combats.

D’un point de vue graphique, le quartier de Kamurocho est magnifique. Je n’ai jamais eu l’occasion de me rendre au Japon, mais on s’y croirait vraiment. Il y a de la vie partout, de jour comme de nuit. C’est d’ailleurs lorsque le soleil a disparu que la claque visuelle est la plus intense, les néons, les devantures des magasins, les restaurants… tout s’illumine pour flatter notre rétine.

Les personnages ne sont pas en reste, car leurs animations faciales sont superbes, leurs mouvements fluides, on sent bien que tout est fait pour que l’on se croit dans un film interactif plutôt que dans un jeu vidéo. Seuls quelques PNJ ont eu droit à un traitement de faveur plus grossier, mais il faut vraiment s’arrêter et observer les détails pour se rendre compte que certaines textures sont moins belles ou que l’alliasing se fait un peu plus présent.

Il faut dire que le jeu des acteurs est particulièrement convainquant, ce qui aide à rendre l’ensemble du jeu crédible. Judgment est intégralement doublé en japonais et en anglais, le tout sous-titré en français. Cela donne un confort indéniable pour tous ceux qui ne sont pas à l’aise avec une langue étrangère.

Judgment : mon avis

A la base, je ne devais pas tester Judgment. Vanou étant plus friand de ce genre de jeux que moi, il était prévu que ce soit lui qui se charge de vous donner son avis. Mais c’est finalement à moi qu’est revenue cette tâche et je dois vous avouer que j’ai été séduit par son ambiance.

J’ai mis une quarantaine d’heures avant d’en avoir le verdict final, dont une bonne moitié occupée par la trame principale, et je n’ai à aucun moment ressenti de lassitude. Les missions diverses et variées, mais surtout cette envie de mener à bien cette affaire de meurtres m’ont tenu en haleine jusqu’à la fin. C’est pour moi une excellente surprise que je vous conseille vivement de découvrir.

ATTENTION PARENTS !!!!

Judgment n’est pas un jeu pour un jeune public. La violence et d’autres vices de notre société y sont particulièrement bien représentés. Il est siglé par le logo PEGI 18 et ce n’est pas usurpé.

Daddy, à quoi tu joues ? #133 – Judgment

Nom du jeu: Judgment

Description: Judgment est polar vidéoludique développé par le Ryu ga Gotoku Studio et édité par Sega. Il met en scène un ancien avocat devenu détective privé dans le quartier de Kamurocho à Tokyo.

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Note
8/10
8/10

En résumé

Judgment est un polar qui n’a rien à envier au cinéma. Il nous propose des personnages hauts en couleurs, un gameplay accessible et des combats intenses dans un quartier de Kamurocho où l’on a plaisir à se perdre. Une belle découverte vidéoludique que je conseille vivement.

J'aime

  • Une enquête passionnante
  • Une mise en scène soignée digne du cinéma
  • Le quartier de Kamurocho fidèlement reproduit et débordant de vie
  • Des phases d’investigation et de filature prenantes
  • Intégralement sous-titré en français

Je n'aime pas

  • Un autre quartier à visiter aurait été sympa
  • Quelques longueurs dans l’intrigue
  • Le gameplay parfois un peu répétitif

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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