Daddy, à quoi tu joues ? #142 – Forspoken

Forspoken est un jeu qui a fait couler beaucoup d’encre. En effet, après avoir eu droit à une démo pas vraiment convaincante pour les fêtes de fin d’année, le jeu de Square Enix s’est fait démonter par les (mauvaises) critiques des (mauvais) gros sites.

Pourtant Forspoken me faisait de l’œil. j’avais envie d’y jouer et de me faire mon propre avis par moi-même. Alors j’ai demandé à le recevoir, j’ai eu la chance que l’agence de com’ valide ma demande et c’est pour cela que je peux vous proposer mon avis aujourd’hui.

Forkspoken : l’odyssée de Frey

Alfre « Frey » Holland est une jeune femme de 21 ans, SDF, aux déboires réguliers avec la justice. Elle est orpheline, elle a été découverte un soir de Noël dans une rue de New York alors qu’elle n’était qu’un nourrisson.

Après une introduction qui nous la montre se sortir de déboires judiciaires et des mains d’un groupe de délinquants, on la retrouve au somment d’une enseigne publicitaire d’où on devine qu’elle va sauter… Mais elle est attirée par un bracelet dans un magasin désaffecté. C’est en le touchant qu’elle est envoyée via un portail dans le monde d’Athia.

Elle atterrit dans un monde envahi par une étrange brume, qui transforme tous les êtres vivants en monstres sanguinaires. Heureusement, son bracelet parlant, nommé Krav, lui apporte des pouvoirs magiques qui vont lui permettre de ramener la paix en Athia et de rentrer chez elle.

Frey la brumeuse à la rescousse d’Athia

C’est après de trop longues minutes d’intro et de tuto afin d’apprendre à utiliser le parkour et les pouvoirs magiques de Frey qu’elle se retrouve à Cipal, la seule ville du jeu qui sert de hub à notre quête. C’est là que notre héroïne se fait arrêter et immédiatement condamner à mort par le conseil local. En effet, alors que la brume transforme tout humain en zombie, Frey en est sortie fraîche comme un gardon ! C’est donc une raison suffisante pour que les locaux, seuls survivants d’Athia, veuillent s’en débarrasser au plus vite.

Mais une jeune femme nommée Auden, croit que Frey est la sauveuse d’Athia, car elle est convaincue que sa résistance à la brume est un don qu’il faut exploiter. Elle fait donc évader la New Yorkaise (lors d’une séquence d’infiltration qui aurait bien fait marrer Solid Snake et Sam Fisher).

Ce n’est pas par altruisme que Frey accepte, bien au contraire, car elle n’a aucune piste pour rentrer chez elle. Une fois un autre tuto, où l’on fait la connaissance de l’open world de Forspoken et de ses points d’intérêt, on apprend alors que la source de la brume est issu des Tanntas. Ce sont sont les dirigeantes des quatre grandes régions d’Athia. Chacune dispose d’un pouvoir particulier, et on devine assez vite qu’il va falloir visiter chacune des régions, d’y défier la Tannta locale, puis récupérer ses pouvoirs afin de devenir plus forte et être en mesure de battre la suivante.

On se retrouve donc à apprendre à se déplacer dans cet open world, à maîtriser le parkour et à découvrir la faune et la flore qui l’habitent. La flore, nous servira à confectionner des potions de soin ou à ajouter des pouvoirs à notre équipement, mais on découvre surtout que les animaux nous sont tous hostiles, tout particulièrement les mutants qu’il faudra soigneusement éviter le temps de faire suffisamment monter Frey en niveau. On apprend également que certains endroits ne nous sont pas encore accessibles, faute d’avoir obtenu le bon pouvoir…

Forspoken – Et la magie fit son effet

Heureusement, au fur et à mesure du jeu et de notre apprentissage des magies, le potentiel de Frey va se dévoiler. Elle va apprendre à attraper à distance un point d’accroche pour se propulser ou se hisser, de flotter un court instant dans les airs, d’amortir une chute ou encore de franchir de courtes distances rapidement avec de petits sauts. Ainsi, on prend plaisir à jouer avec les timings pour enchaîner les déplacements rapides.

Bon, il y a malgré tout quelques imprécisions dans le système, il est parfois difficile d’utiliser la touche de parkour dans les endroits exiguës, Frey a tendance à prendre appui sur tout et n’importe quoi, alors qu’on aimerait juste aller tout droit. Il y a aussi des passages que le jeu nous oblige à prendre ou un sort à utiliser, il a tendance à désactiver le grappin à une certaine hauteur le long d’une falaise alors qu’on aurait pu prendre un bon raccourci vers notre objectif.

Au total, Frey dispose de 105 sorts, mouvements de parkour inclus. Ils sont divisés en quatre catégories élémentaires, divisées elles-mêmes en deux catégories : les attaques de base et les magies de soutien. Tourelle, bouclier, clones, pièges au sol, attaques qui clouent sur places les adversaires où les enferment dans des prisons élémentaires, la palette d’attaques est conséquente.

Avoir un si grand nombre de coups disponibles provoque un soucis de confort. En effet, les ennemis sont vulnérables à certains éléments et résistent à d’autres. Une fois en possession des quatre magies, il est fréquent de switcher selon la menace afin d’être le plus efficace possible. La façon qu’ont les roues de magies à s’afficher à l’écran est sujette à confusion. Une gâchette pour les sorts d’attaques, l’autre pour ceux de soutien, les deux en même temps pour changer d’élément, passer de l’un à l’autre est pas vraiment évident. Heureusement, un passage en slow motion aide à ne pas se faire submerger pendant qu’on choisi le sort adéquat à la situation, mais cela fait perdre en dynamisme.

Enfin, pour parfaire le tout, Frey est équipée d’une cape, lui apportant force et défense. L’améliorer augmentera la barre de vie et la défense de notre héroïne. On peut aussi trouver de-ci de-là des colliers renforçant ses pouvoirs magiques. Et, comme si ça ne suffisait pas, on a également la possibilité de lui appliquer un verni à ongle lui conférant plus de puissance sur ses pouvoirs élémentaires. Bref, elle a tout ce qu’il faut pour affronter le monde qui l’entoure.

Tout un monde à parkourir !

Forspoken nous propose un monde vaste, mais terriblement vide. On trouve quelques bâtiments, forêts ou monuments posés par-ci par-là histoire de nous donner quelque chose à faire entre notre point de départ et notre objectif. Cela se justifie par la terrible guerre dont Athia a été la victime et qui nous est comptée tout au long de notre aventure, mais aussi à cause de la brume qui a envahi les contrées.

Malgré tout, les activités sont suffisamment réparties sur notre chemin pour que l’on puisse glaner une grande quantité de matériaux, objets et mana afin de correctement préparer Frey pour le combat à venir contre la Tannta locale.

Graphiquement, cet open world propose du très beau, du magnifique même, mais aussi du très laid. En effet, les lumières, notamment celles des magies sont splendides, mais certaines textures ou les visages des PNJ sont particulièrement grossiers. Un soin particulier a évidemment été donné aux traits de Frey et des Tanntas, en revanche les personnages secondaires comme Auden n’ont pas profité de la même qualité de travail… et c’est encore pire pour ceux ayant un rôle encore moins important.

Auden

Les animations pêchent aussi. Malgré belles animations de sort. On remarque beaucoup de clipping de textures durant les séquences de parkour, la crédibilité des animations faciales s’avère un peu inégale et le HDR fait l’objet d’une gestion approximative. En revanche, Forspoken dispose d’un mode « Performances » relativement solide, même si des ralentissements arrivent dans les rares cas où des foules massives d’ennemis se mêlent à des sorts chargés visuellement. Malgré tout, le jeu mérite d’être parcouru via ce mode graphique, rien que pour la fluidité des déplacements de Frey et les chargements ultra rapides qui font beaucoup de bien au rythme de jeu.

En ce qui concerne la bande-son, on est encore une fois face à un travail inégal. Les musiques sont plutôt correctes, bien que revenant un peu trop souvent. C’est surtout au niveau des dialogues que le bat blesse. La version française est mollassonne et la synchronisation labiale est approximative. Mais le pire est dans la relation entre Frey et Krav (son bracelet). Ils passent leur temps à se balancer des piques, pas drôles, voire méchantes, à un tel point qu’on finit par régler la fréquence des dialogues au minimum tant ils sont insupportables.

Forspoken : mon avis

C’est difficile de s’enthousiasmer de Forspoken à cause de ses nombreux défauts. Le pire de tous étant que son héroïne, Frey, est antipathique à souhait ! Elle est égoïste, désagréable avec tout le monde, elle sort des « putain » et « merde » à toute occasion et, même si elle semble changer vers la fin du jeu, il est extrêmement compliqué de s’y attacher.

Malgré cet énorme défaut et l’impression d’avoir affaire à un jeu PS4.5, j’ai adoré Forspoken. Le jeu m’a embarqué dans son histoire, j’ai rapidement fait évoluer Frey et n’ai pas eu de difficultés à avancer dans le scénario en mode normal et ai pris un réel plaisir à traverser les décors d’Athia en utilisant le parkour à outrance.

Pour être franc, le prix fixé à 80 € pour sa sortie est excessif. Il ne mérite pas qu’on paye le même tarif que pour un God of War Ragnarök ou un Horizon Forbidden West, 40 ou 50 € aurait été plus juste, d’autant plus qu’il est assez court en ligne droite (15 heures environ, plus de 40 si vous voulez tout faire)

Donc si vous trouvez Forspoken pour un montant raisonnable, vous pouvez vous faire réellement plaisir avec ce jeu qui, finalement, ne méritait vraiment pas les mauvais commentaires qu’il a eu à sa sortie.

ATTENTION PARENTS !!!!!!!!

Forspoken est déconseillé aux moins de 18 ans. Il y a quelques scènes assez violentes, même s’il ne laisse pas apparaître la moindre hémoglobine, mais c’est surtout le langage de charretier de Frey qui pose problème. Je ne le mettrai pas entre les mains d’enfants de moins de 15 ans.

Daddy, à quoi tu joues ? #142 – Forspoken

Nom du jeu: Forspoken

Description: L'odyssée d'une héroïne malgré elle ; Un monde ouvert aussi beau que cruel ; Du parkour intuitif, amélioré par la magie ; Un arsenal de sorts personnalisable.

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Note
7/10
7/10

En résumé

Forspoken est un jeu d’aventure en monde ouvert plutôt agréable à faire, il ne mérite clairement pas le bashing dont il a été l’objet. Graphiquement plutôt joli malgré quelques défauts, les magies quant à elles en mettent plein la vue. Malheureusement, Frey est particulièrement antipathique et peu attachante, tout comme son bracelet parlant… Un jeu à faire, dans une période calme et à ne pas acheter à plus de 50 €.

J'aime

  • Un gameplay plutôt plaisant
  • Les animations des magies et du parkour 
  • Une pléthore de sorts
  • Des combats explosifs
  • On ne voit pas le temps passer tant il y a de choses à faire

Je n'aime pas

  • Frey est difficilement supportable !
  • Seulement 15 heures en ligne droite
  • Les combats souvent brouillons…
  • A cause de contrôles mal conçus
  • Monde ouvert trop vide
  • Trop de collectibles à ramasser

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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