Daddy, à quoi tu joues ? #78 – Detroit: Become Human

J’ai acheté une PS4 Pro juste pour ce jeu, oui j’avais déjà platiné God of WarDetroit: Become Human me donnait envie comme peu de jeu l’ont fait avant. En effet, bien que les précédentes productions de Quantic Dream m’aient peu emballé, la démo que j’ai testée lors de la Paris Games Week 2017 m’a vraiment accroché.
Mais est-ce que Detroit: Become Human méritait autant d’attente ? Maintenant que je l’ai fini, je vais pouvoir vous dire ce que j’en pense…

Detroit: Become Human – Kara, Markus et Connor sont dans un bateau

Dans Detroit: Become Human, ce n’est pas un, mais trois héros que nous avons à chapeauter. Kara est une androïde de maison, elle appartient à un homme violent et toxicomane ; Markus est quant à lui au service d’un vieux peintre renommé qui le considère comme son égal ; Connor est programmé pour résoudre des enquêtes, il est affecté auprès du Lieutenant Hank Anderson afin de résoudre le mystère des androïdes déviants.

Qui sont ces déviants ? Pourquoi se sont-ils retournés contre leurs propriétaires ? Ces robots sont-ils bugués ? Ont-ils pris conscience de qui ils sont ? Ce sont autant de réponses auxquelles Connor devra répondre.
De leur côté, Kara et Markus ont chacun une mission vitale à remplir…

Pour ne pas vous spoiler, je n’irais pas plus loin dans l’histoire.

Les jeux narratifs sont la marque de fabrique de Quantic Dream. Il ne faut donc pas s’attendre à de l’action frénétique et à de sanglants combats. Nous sommes là dans un film interactif où les différentes actions se font via des QTE. Pour ceux qui ne connaissent pas ce terme, il s’agit de Quick Time Events. Une combinaison de touches apparaît à l’écran et il vous suffit d’appuyer sur le bon bouton, ou d’orienter correctement un stick analogique, pour que le personnage réalise une action. Ce système de contrôle est ce qu’il y a de plus adapté pour nous plonger dans l’histoire tout en gardant le contrôle.

Bien entendu, appuyer sur le bon bouton au bon moment n’est pas suffisant. Nos choix sont cruciaux et auront une importance sur l’aventure de nos héros. Chaque action de notre part peut avoir son importance sur la fin du jeu. Éliminez un androïde qui vous semble dangereux au début de votre aventure et il ne sera plus là pour vous sauver à un moment crucial pour votre survie… Chaque décision doit être réfléchie, même si parfois le temps manque.
C’est cela qui fait le cœur de Detroit: Become Human.

Detroit: Become Human – La PS4 dans ses derniers retranchements ?

L’avantage de Detroit: Become Human est qu’il est extrêmement scripté. De ce fait, l’exploration est quasi inexistante et donc ne demande pas beaucoup de ressources. Ainsi, les décors, les environnements, la météo et tant d’autres choses sont absolument sublimes. Il m’est arrivé quelques fois de lâcher la manette en croyant que j’avais perdu la main en passant dans une scène cinématique… Mais non !

En revanche, il m’est arrivé quelques déceptions visuelles. En effet, quelques fois les détails des visages disparaissent, on se retrouve donc avec des couleurs de peau et des textures baveuses et peu esthétiques.
Bien que les doublages soient d’excellente qualité, il n’est pas rare non plus d’avoir un décalage entre les lèvres des protagonistes et leurs voix. Même si ce n’est pas si important, cela est parfois perturbant lors de scènes clés. En revanche, si vous optez pour la VOST, la lipsync y est parfaite !

Mais que dire de plus sur ce jeu d’exception ? Ces dames seront ravies de savoir que Jesse Williams (Docteur Jackson Avery dans Grey’s Anatomy) y joue le rôle principal et que son doubleur officiel fait également partie du casting…
Mais l’ensemble des acteurs, bien qu’ils soient moins connus ont réalisé une performance exceptionnelle pour ce jeu.

Pour autant la copie n’est pas parfaite. Dans sa recherche du film interactif parfait, Quantic Dream a malgré tout péché. En effet, les contrôles sont parfois hasardeux, cela m’a coûté la mort d’un équipier important, car je n’arrivais pas à m’extirper d’entre deux canapés et que le temps m’était compté… J’avoue que quelques passages m’ont fait rager tant le déplacement des personnages dans leur environnement est bien trop restreint.

Detroit: Become Human – Est-ce qu’être conscient donne le doit d’être considéré comme vivant ?

Au-delà de la beauté de Detroit: Become Human et de sa réalisation quasi parfaite, il y a un questionnement philosophique profond. En effet, la question qui nous est posée est : est-ce qu’un robot semblable à un humain peut être affranchi ? Mais cela va plus loin. Avec les problèmes dus à la montée du racisme aux États-Unis, de l’extrémisme en Europe, des migrants et autres soucis sociétaux, ce jeu nous plonge dans une profonde réflexion de société…
Mais bon, ce n’est que mon ressenti. À vous d’y voir ce que vous voulez…

Quoi qu’il en soit, Detroit: Become Human est un jeu exceptionnel. Pour moi, il est à faire absolument, aujourd’hui ou plus tard, mais vous vous devez de vivre cette histoire qui pourrait bien concerner, un jour, l’humanité…

ATTENTION PARENTS !

Detroit: Become Human n’est pas un jeu violent, bien qu’il y ait quelques scènes assez dures. Il n’y a pas non plus de langage grossier. Mais toutes les questions de société qu’il soulève ne sont absolument pas pour les plus jeunes, non pas que l’aventure ne leur conviendrait pas, mais surtout parce qu’ils n’auront pas encore la sensibilité et l’intellect pour comprendre le fond de l’histoire… Pour moi, il faut au moins avoir 16 ans pour pouvoir en profiter vraiment.

J’aime Je n’aime pas
Des choix et leur conséquences à chaque instant La maniabilité parfois hasardeuse
Une réalisation au top… … mais quelques incohérences
Un doublage convainquant en VF Certains personnages ont assez peu de charisme
Une rejouabilité conséquente… … mais pas assez poussée
Des musiques qui collent parfaitement
Un questionnement phylosophique qui ne m’a pas laissé insensible
Detroit: Become Human
8.5/10
8.5/10
  • - 8.5/10
    8.5/10

En résumé

Detroit: Become Human est un jeu extraordinaire. Même moi, qui suis un fan de bourrinage, j’ai adoré cette aventure philosophique. Bien sûr, il y a quelques défauts de gameplay et parfois des textures baveuses, mais cela n’enlève rien au plaisir de jouer. Vous devez posséder et jouer à Detroit: Become Human.

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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3 réponses

  1. Du coup c est un peu un tell tale like au niveau jouabilité? Du coup quel est l interet de la ps4 (bon à part les graphismes )?

    Il a juste l air magnifique

    • Daddy Gamer Chief dit :

      C’est quand même plus complet qu’un Telltale, car certains espaces sont vastes et il faut parfois bien chercher…
      L’intérêt de la PS4, c’est que Quantic Dream ne travaille qu’avec Sony et donc avec la console la plus puissante. J’avoue que les émotions passent beaucoup par le réalisme des visages, ça n’aurait pas donné le même jeu sur PS3.

  2. Lea dit :

    En ce qui me concerne, « Detroit: Become Human » est un chef d’œuvre. Honnêtement, c’est l’un des meilleurs jeux auxquels je me suis adonnée. L’histoire est captivante et le graphisme est à couper le souffle.

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