Daddy, à quoi tu joues ? #47 – Yooka-Laylee

Cela fait quinze ans que les développeurs à l’origine de Banjo-Kazooie et Banjo-Tooie voulaient proposer une suite à leurs jeux mythiques sortis sur N64. Oui, mais voilà, la licence appartient à Rare… qui appartient à Microsoft !
Mais qu’à cela ne tienne, pour Yooka-Laylee il aurait fallu remplacer l’ours par un lézard et l’oiseau par une chauve-souris pour que la supercherie fonctionne.
Mais est-ce que cela suffit pour que la magie opère encore ? Voici mon avis.

Après avoir vu leur livre aux pages d’or s’envoler vers une usine, Yooka et Laylee décident d’aller récupérer leur précieux bouquin. Mais un complot fomenté par Capital B (un bourdon à la sale tronche) et son comparse, le Dr. Quack (un mélange entre Krang et Daffy Duck), se met au travers de leur chemin. Les deux méchants de l’histoire ont, en effet, lancé une opération visant à détruire la littérature…

C’est donc grâce à ce scénario très, très, très complexe que l’histoire est posée. Nos deux héros se lancent à la recherche des Pagies du livre, éparpillées dans la ruche de la Quack Corporation.

Si dès le premier regard vous avez l’impression de voir Banjo-Kazooie, vous n’êtes pas fous. Les menus, la musique, les graphismes, les dialogues… tout est fait pour indiquer que nous aurions pu revoir nos deux acolytes si Microsoft n’avait pas la mainmise sur la licence…

Yooka-Laylee : du nouveau avec du vieux ?

Comme dit ci-dessus, Yooka-Laylee ne renie en rien son aîné.
Graphiquement, on retrouve la patte de Banjo-Kazooie. Nous sommes plongés dans un univers enfantin et coloré dans lequel manger des papillons violets redonne de la santé et les collecter remplit la jauge de pouvoir spécial.
Bon, on est sur Xbox One ou PS4, les pixels baveux et flous de la N64 ont laissé place à une HD nette. On ne court plus après les pièces de puzzle, mais des Pagines dorées tout en récoltant des plumes qui servent de monnaie d’échange contre certains pouvoirs indispensables à notre progression…

Du côté audio aussi le côté rétro a été conservé. Les musiques nous plongent dans l’ambiance, elles ne resteront pas dans ma mémoire comme tant d’autres, mais elles ont le mérite d’être entraînantes sans lasser. Chaque monde se
découvre aussi bien en le parcourant aux commandes de Yooka et Laylee, mais se laisse également très bien écouter.
Les dialogues sont toujours des onomatopées incompréhensibles, il faudra donc lire les sous-titres complètement délirants qui s’affichent à l’écran.
Ce choix revendiqué par les développeurs a fortement déplu à mes enfants qui auraient préféré un doublage en bonne et due forme, mais les nombreuses références au monde du jeu vidéo tourné en dérision n’ont pas manqué de me faire rire…

Yooka-Laylee : L’art de la plateforme

Manette en main, Yooka-Laylee poursuit son clonage. Les deux héros ont chacun des capacités qui leur sont propres. Le lézard Yooka porte son comparse, saute, court et donne des coups de queue pour occire les méchants qui leur barrent le passage. Laylee, la chauve-souris, sert quant à lui à aider le duo à planer sur de plus grandes distances, à activer certaines plateformes grâce à son sonar…

Les diriger aurait pu se faire sans problème sans cette caméra capricieuse. Dans la plus pure tradition des jeux de plateforme, il faut être précis dans ses sauts, au risque de choir et de se retrouver à tout recommencer. Malheureusement, la caméra n’aide vraiment pas dans cet exercice. Bien que l’on puisse l’orienter à notre guise avec le stick de droite, elle a tendance à se réinitialiser au plus mauvais moment. Il lui arrive aussi de vouloir aller voir ce qu’il se passe derrière les murs ou de se retrouver bloquée par un obstacle et de proposer une perspective des plus injouable…
Un patch day one doit être mis en ligne pour la sortie du jeu le 11 avril, j’espère qu’il corrigera ce problème.

J’aimerai souligner un autre point qui m’a perturbé.
Les développeurs ont voulu rendre hommage aux jeux de plateforme des années 90 et ont repris la base de Banjo-Kazooie. Grand bien leur en a pris. En revanche, nous sommes en 2017, presque vingt ans plus tard, et les défauts majeurs de l’époque n’ont pas été corrigés, malgré l’avancée technologique dont nous avons bénéficié.
On est lancé dans un niveau avec comme seule information les objectifs à réaliser. Les mondes sont bien plus vastes qu’autrefois, mais aucune carte ne nous indique notre position. Il n’est possible de placer aucun marqueur afin de revenir rapidement vers un personnage qui nous a donné une mission… Tout se fait un peu au pif, au petit bonheur la chance, et c’est vraiment dommage.

Hormis ces quelques désagréments, il est plutôt agréable de diriger nos deux amis. Leurs capacités offrent un gameplay plaisant qui saura satisfaire les plus jeunes tout comme leurs parents.

Yooka-Laylee : Mon avis

Le jour où j’ai commencé Yooka-Laylee, je me suis retrouvé plongé en juillet 1998.
Et 1, et 2 et 3-0 !
Non, pas cette date-là ! Mais le 31 juillet, date de sortie de Banjo-Kazooie sur N64. Cela fait des années que les joueurs du monde entier en réclamaient une suite et c’est ce qu’ils ont eu à la virgule près ! Malheureusement, Yooka-Laylee est court, beaucoup trop court. Il n’y a que cinq mondes à visiter, ce qui fait une petite quinzaine d’heures pour qui ne se préoccupe pas du 100 % de complétion. On peut toujours les agrandir moyennant quelques Pagies, cela permet de gagner quelques heures de jeu et de glaner quelques collectibles de plus. Mais cela n’a aucun impact sur la fin du jeu…

Mon avis sur Yooka-Laylee est plus que positif. J’ai retrouvé l’univers de Banjo-Kazooie, malheureusement sans ses deux héros d’origine, mais leurs remplaçants sont des doublures plus que convaincantes. J’aurais juste aimé une caméra moins capricieuse et une durée de vie un peu plus conséquente.
Malgré tout, c’est un jeu qui ravira petits et grands.

ATTENTION PARENTS

D’habitude ce petit paragraphe me sert à vous prévenir de ce qui pourrait choquer ou faire peur aux plus jeunes dans un jeu. Mais Yooka-Laylee est accessible à tous, avec des couleurs chatoyantes, des musiques entraînantes et des méchants moches, mais pas tant que ça…
Vous pouvez l’acheter les yeux fermés, à condition que l’enfant qui vous le demande sache un minimum de servir d’une manette.

J’espère que ce test vous a plus. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le commenter ou à le partager sur les réseaux sociaux.

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J’aime Je n’aime pas
Un univers riche et coloré Une caméra parfois insuportable
Accessibles aux grands comme aux petits Des onomatopées qui ne plaisent pas forcément aux enfants
Bourré d’humour geek et d’autodérision Les défauts du passé peu ou pas corrigés
La suite de Banjo-Kazooie que nous attendions
Des musiques enivrantes


Yooka-Laylee
7.1/10
7.1/10
  • Scénario - 6/10
    6/10
  • Prise en main - 8/10
    8/10
  • Graphismes - 7.5/10
    7.5/10
  • Bande son - 8/10
    8/10
  • Durée de vie - 6/10
    6/10

En résumé

Yooka-Laylee est une ode aux jeux de plateforme des années 90. Bien sûr, c’est une suite revendiquée à Banjo-Kazooie, mais il y a tant d’autres références vidéoludiques à y découvrir… De plus, le jeu est accessible à tous, chacun saura y trouver son compte.
Je regrette juste qu’il soit un peu trop court.

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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