Daddy et Vanou, à quoi vous jouez ? #141 – God of War Ragnarök

Après 4 ans d’attente, la suite de la nouvelle formule de God of War, dont vous pouvez retrouver le test ici, est enfin sortie pour le plus grand bonheur des fans du chauve barbu. Alors est-ce que ce God of War Ragnarök a réussi à sublimer le premier volet, ou est-ce une suite faignante ?

God of War Ragnarök – Love and Thunder

Après avoir décimé tous les Dieux de la mythologie grecque, Kratos doit s’occuper des divinités issues de la mythologie nordique. Ragnarök est la suite directe du précédent épisode, il est donc plus que conseillé de l’avoir terminé avant de débuter l’aventure. Mais si vous avez la flemme, ou si vous l’aviez fait à la sortie et que votre mémoire vous fait défaut, dès le menu de départ, il y a un résumé accessible afin d’avoir toutes les informations primordiales et comprendre où Kratos et Atreus en sont dans leur épopée.

La relation de nos deux protagonistes reste le point central du scénario, ils ont appris à se connaître et vivre de dures épreuves ensemble pour renforcer leurs liens, cependant, on est loin d’avoir une véritable relation père-fils mature et solide. Et de nouvelles menaces pèsent sur nos héros. Atreus est toujours en quête de vérité et de comprendre son passé, afin d’affronter son présent et surtout l’avenir qui les attend.

Cette fois-ci, nos deux comparses vont faire souvent bande à part, et essayer de mieux comprendre tous les enjeux auxquels ils vont devoir faire face et apprendre à mieux se connaître soi-même pour mieux comprendre l’autre. Cependant, ils ne sont jamais seuls et se trouvent des compagnons de galère les aidant à trouver leurs réponses, tout en affrontant leurs démons du passé.

God of War Ragnarök est donc tout sauf un jeu bourrin où on doit tout défoncer sur son passage, mais plutôt une odyssée dans laquelle Kratos et Atreus sont amenés à prendre des décisions déchirantes nous faisant passer par toutes les émotions. Le rythme de cette aventure se veut plus lent, et prend le temps pour respirer, contempler, réfléchir et s’apprêter à affronter l’ultime bataille, le Ragnarök.

Ragnarök l’aboutissement divin.

God of War avait réussi à utiliser la puissance de la PlayStation 4 en 2018, et même si le marketing de la suite s’est fait pour promouvoir la PlayStation 5, elle est également disponible sur l’ancienne génération. Graphiquement, God of War Ragnarök devient donc le plus beau jeu de deux générations de console ! Cependant, il est vivement conseillé de le faire sur la PS5 afin de profiter pleinement de tous les effets visuels, et surtout une fluidité sans faille.

La PS4 commence à accuser son âge, et si vous n’avez pas la PS4 Pro, j’espère que vous avez un bon système de son ou jouez avec un casque, car les ventilateurs vont tourner à fond ! Ça peut être un bon moyen de réchauffer aussi votre maison, mais attention quand même à la consommation électrique (voir notre article, Prix de l’énergie : combien vous coûte votre console de jeu ?).

Le jeu est tout simplement sublime, il fourmille de détails, donnant envie de se perdre dans tous les environnements qui ne se limitent pas aux territoires froids et enneigés de Midgard, mais il nous fait voyager à travers les Neufs Royaumes à la faune et la flore riches et variées. On en prend plein les yeux et on en redemande.

Nous ne sommes pas dans un AAA triste et mornes comme on en voit souvent, nous avons droit à des forêts elfiques, des plaines, des montagnes, tout est là pour nous émerveiller. Et pour mieux en profiter, il y a beaucoup de phases d’exploration, de promenade qui pourraient nous faire penser aux attractions de Disneyland. Ce rythme cassé risque de frustrer les habitués du défouloir des épisodes PS2 et PS3, mais il faut s’y faire, prendre son temps et se laisser emporter par le voyage.

Surtout si votre téléviseur est équipé des technologies HDR permettant un affichage des contrastes et des couleurs plus poussé sublimant les couleurs et laissant les détails apparaître dans les zones sombres ou fortement éclairées. Et le jeu permet aussi de rentabiliser l’achat d’une TV équipée des options VRR (variable refresh rate, taux de rafraîchissement variable) offrant une meilleure fluidité. Sur PS5, aucun chute de framerate (nombre d’image par seconde) n’est à signaler, et ce, même durant les affrontements les plus intenses, ou les zones où la nature fourmille de végétation.

De l’ambroisie aussi pour vos oreilles

Il n’y a pas que nos pupilles qui se régalent, nos tympans se délectent des douces mélodies qui rythment notre aventure. Nous avons là encore des compositions symphoniques parfaitement orchestrées tout au long du périple. Elles vont arborer un tempo plus doux, mélancoliques dans les moments d’explorations et émotionnellement impactant. Mais elles savent aussi monter en crescendo lors des affrontements bien stressants !

Le doublage est toujours aussi parfait que dans le premier volet, nous retrouvons les mêmes acteurs, Christopher Judge (Stargate) nous offre encore une incroyable performance pour Kratos dans la version originale. Cependant le doublage français est tout aussi poignant bien qu’un peu en-deçà, jouez selon vos préférences, en pensant à bien installer les langues avant de lancer le jeu, et choisir dans le menu initial dans quelle langue vous préférez les voix ou les textes, car cela ne peut pas se faire une fois en jeu.

God of War Ragnarök – On ne change pas une formule gagnante

Du côté des mécanismes de jeu, on reste dans la lignée du précédent God of War. Nous sommes toujours armés de notre hache aux pouvoirs glaciaux, de notre bouclier, et cette fois-ci dès le départ de nos Lames du Chaos contenant les flammes de l’enfer. Tandis qu’Atreus possède encore son arc pour nous aider à distance, ou un glaive pour se débrouiller tout seul et lui permettant de se battre seul pour des attaques au corps à corps. Et peu importe le personnage que nous incarnons, nous avons toujours un allié pour garder cette formule des coups rapprochés et attaques éloignées.

On peut donc adapter notre armement et améliorer en priorité les attributs des différentes attaques selon notre goût. Au fur et à mesure de nos affrontements, nous gagnons des points d’expérience pour faire ces améliorations. Et les butins amassés permettent quant à eux de construire et renforcer notre équipement auprès de notre nain préféré.

C’est peut-être là le plus gros point noir du jeu, les menus amènent à beaucoup trop de sous-menus dans lesquels il est facile de se perdre, et on finit par faire un peu n’importe quoi ou laisser des choix automatiques… Mais c’est à la fin du jeu que l’on se rend véritablement compte du plein potentiel de ces menus.

Concernant les énigmes, pas besoin de s’appeler Loki pour comprendre leur fonctionnement puisque là encore, on reste dans du classique. Allumer 3 torches, faire sonner 3 cloches, faire rebondir sa hache, geler des mécanismes le temps d’en activer d’autres… Ça continue encore et encore, c’est que le début d’accord, d’accord. La petite nouveauté, c’est d’utiliser les compétences de notre compagnon du moment pour réussir à déverrouiller les mécanismes des coffres ou débloquer notre route.

Vous ne serez donc pas déroutés manette en main. À noter que la manette de la PS5, la DualSense nous offre là encore une expérience plus immersive avec des sensations plus détaillées au creux de nos paumes.

Il faut laisser du temps au temps.

La durée de vie de God of War Ragnarök est elle aussi rehaussée ! Comptez au minimum 25 heures, pour voir le bout de l’aventure en vous concentrant sur la quête principale. Toutefois, il est facile d’être tenté par les nombreuses quêtes secondaires afin de mieux comprendre nos alliés et d’aller au bout de leur aventure aussi. Permettant par la même occasion d’améliorer aussi leur équipement et trouver les nombreux trésors.

Le nombre d’objets à collectionner s’est aussi agrandi, en plus d’améliorer nos points de vie ou notre barre de rage, il y a tant à ramasser pour améliorer notre équipements, mais aussi des écrits à retrouver, à déchiffrer, pour en apprendre plus sur le lore du jeu. Lisez surtout les poèmes que vous allez trouver, ils recèlent de belles surprises pour les fans des franchises PlayStation.

Et surtout cette fois-ci, nous n’avons plus la frustration de ne pouvoir visiter tous les royaumes proposés sur la porte. Nous pouvons enfin aller partout et avoir le sentiment d’avoir un jeu complet !

God of War Ragnarök – Notre avis

Vanou :

God of War Ragnarök est l’apogée des aventures de Kratos et Atreus, tous les évènements qu’ils nous font vivre nous font grandir, douter, mais nous ne laissent jamais indifférent. J’aime me laisser porter par le courant, visiter des lieux sublimes, avoir l’impression d’être dans le Big Thunder Mountain, et me perdre dans la nature. La PlayStation 5 est vraiment bien utilisée que ce soit pour tout le côté visuel, mais surtout cette DualSense qui nous transporte dans ce voyage. Et je suis heureux d’avoir plusieurs choix de difficulté qu’on peut modifier à loisir selon nos envies (sauf le mode God of War qui doit être choisi dès le départ, et impossible de faire marche arrière !).

J’ai adoré chaque personnage, surtout Ratatoskr, un messager des dieux, absolument adorable et amusant. J’ai adoré chaque moment personnel avec les différents compagnons, j’ai adoré m’émerveiller dans tous les environnements proposant une belle variété de décors.

Daddy :

Que j’ai pu attendre ce jeu ! Quatre trop longues années m’ont séparé de Kratos et je n’ose imaginer combien d’autres je vais devoir patienter pour son retour, même si je me doute qu’Atreus aura probablement son aventure solo dans un gros DLC ou un « stand alone« .

Quoi qu’il en soit, j’ai attendu d’avoir terminé ET platiné God of War Ragnarök avant de publier ce test. Il est rare que j’ai envie de mettre une note parfaite à un jeu, et dans ce cas précis ce serait mérité. Mais comme rien n’est parfait, comme on a pu déceler quelques bugs de-ci de-là, comme le menu est perfectible… Notre avis final sera légèrement amputé.

Ce jeu est une merveille autant visuelle, auditive et scénaristique. L’histoire est prenante, basée sur les relations père/fils, mais également entre les différents protagonistes. Les scénaristes ont réalisé une masterclass tant les temps forts et les phases calmes sont bien imbriqués, rares sont les moments où l’on s’ennui. Même les missions secondaires ont une raison scénaristique, rares sont celles qui donnent le sentiment d’être là pour du remplissage.

Si vous avez fait et aimé God of War, n’hésitez pas une seconde et foncez sur cette suite qui restera un des meilleurs jeux auxquels j’ai pu jouer. Evidemment, si jamais vous n’avez pas encore touché au premier épisode, je vous conseille plutôt de commencer par celui-ci, d’autant plus que vous pouvez le trouver à petit prix. Vous pourrez ensuite passer sur Ragnarök pour vivre cette magnifique aventure.

ATTENTION PARENTS !!!

Même si Kratos s’est un peu assagi avec ses responsabilités de père, God of War Ragnarök reste un jeu très violent et n’est vraiment pas à mettre entre toutes les mains. Les thèmes sont matures, mais surtout la violence est omniprésente. Les têtes s’arrachent, le sang coule à flot, seul le côté sexuel est complètement mis de côté par rapport aux premiers épisodes.

Daddy et Vanou, à quoi vous jouez ? #141 - God of War Ragnarök

Nom du jeu: God of War Ragnarök

Description: Rejoignez Kratos et Atreus en quête de réponses dans les neuf royaumes alors qu'ils se préparent au Ragnarök, l'affrontement prophétisé qui détruira le monde.

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Note
9.5/10
9.5/10

En résumé

Que God of War Ragnarök est beau ! La PS5 en a sous le capot et le prouve sans problème. Mais les musiques sont tout autant sublime et le scénario est… époustouflant ! En effet, entre les phases d’action/bourrinage, le jeu nous propose des scènes émouvantes dans lesquels les différents protagonistes s’ouvrent à nous et nous plongent dans un torrent d’émotions. Une masterclass de la part de Santa Monica Studio.

J'aime

  • Graphiquement superbe
  • Des environnements variés
  • Des musiques sublimes
  • Des personnages attachants (même Kratos !)

Je n'aime pas

  • Des menus trop compliqués pour rien
  • Un peu trop de collectibles à ramasser
  • Toujours les mêmes énigmes
  • Quelques bugs (c’est vraiment pour chipoter)

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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