Vanou à quoi tu joues ? #7 – Horizon Forbidden West

Après quelques années à faire du FPS avec Killzone, Guerilla Games s’est lancé dans le jeu d’aventure avec Horizon Zero Dawn. Fier de son succès, il est tout naturel que le studio ait planché sur une suite qui arrive 5 ans après, Horizon Forbidden West.

Et paf, une aventure de choc, épique !

La première histoire d’Aloy s’est terminée après avoir déjoué le plan de l’intelligence artificielle Hadès grâce à l’aide d’une IA, Gaia (et de bon nombre de compagnons rencontrés en chemin). Mais une nouvelle menace plane sur le monde, un poison semble ronger la nature, la rendant mortelle pour la faune et la flore. Malheureusement Gaia n’a pas survécu face à Hadès, il faut donc partir à la recherche désespérée d’une sauvegarde quelque part… dans l’Ouest prohibé !

Si vous n’avez pas fait le premier épisode, ni son DLC Frozen Wilds, vous risquez d’être un peu perdu au départ de cette nouvelle aventure, heureusement Sylens vous fait un bref résumé des précédents évènements. Mais en toute franchise, ça reste trop succinct pour bien comprendre toute l’histoire, mais surtout les personnages, et il y en a beaucoup ! Nous vous conseillons donc de lire ou regarder un résumé afin de mieux vous plonger dans cet incroyable univers. Car si on pensait en rester là avec Syens, et que les machines représentaient notre plus grand danger, eh bien, on comprend rapidement, qu’il y a bien pire qui menace toute la Terre, et celle-ci vient de bien plus loin qu’on ne pouvait l’imaginer…

Toutefois, si c’est surtout l’aventure et le gameplay qui vous attirent le plus, vous ne serez quand même pas complètement perdu, et la base du scénario est assez facile à suivre. Chose très appréciable dans cette suite, les personnages secondaires et les quêtes annexes sont bien plus travaillées et nous offrent un lore aussi immense que les machines que nous allons affronter.

Et côté jouabilité, Horizon Forbidden West a vu encore plus gros en nous offrant un plaisir de jeu décuplé.

Le jeu nous présente beaucoup de nouveaux personnages, mais aussi de nouvelles machines ! On peut croiser des mi-loutre mi-machine et re-mi-loutre derrière ! Elles sont trop mignonnes, mais également dangereuses ! D’autres qui sont basés sur des singes, ou des méga-gros-gorille, ou d’autres se rapprochant des dinosaures comme le Galop-Griffe, mais attention, ne pas essayer de les affronter avant d’avoir un assez haut niveau et un bon arsenal. 

Et côté arsenal, Aloy va pouvoir trouver plus d’une corde à son arc ! Il y a toute une panoplie de nouveaux arcs avec les flèches qui vont bien avec pour enflammer, corrompre, geler, électrifier et infliger toutes sortes de dégâts selon les faiblesses de vos ennemis. Mais aussi des lances, des lance-disques, et plein de pièges divers et variés. Tout peut être amélioré à des établis afin de les rendre plus puissants ou débloquer de nouvelles habilités et cases pour y associer des bobines et tissus pour amplifier certaines capacités. 

Horizon Forbidden West a beaucoup de notions de RPG, plus on avance et élimine des ennemis, remplissons des quêtes et plus on monte en niveau, et on gagne des points de compétences. Et là aussi, il y a à boire et à manger… L’arbre de compétences est bien fourni, peut-être même un peu trop… Mais cela permet de s’adapter à tout type de joueur, que vous soyez un chasseur, ou plutôt du type furtif, experts en pièges ou en machines, améliorer ce qui se rapproche le plus de votre façon de jouer. Il y a quand même certaines capacités qui méritent d’être rapidement acquises comme le fait d’utiliser moins de matériaux pour améliorer ses armes, ramasser plus de matières premières, améliorer sa défense… Et on débloque aussi rapidement une habilité spéciale qui peut s’activer en plein combat selon votre style. Cela donne aux combats une nouvelle dynamique, mais ça peut aussi paraître assez confus tellement il y en a.

À noter que nous n’affrontons pas que des machines, mais aussi des clans ennemis. Le combat rapproché est donc à maîtriser autant que les attaques à distance. Comme mentionné, les quêtes secondaires sont bien plus intéressantes et passionnantes à suivre, car mieux scénarisées. Visitez donc tous les campements et villes que vous croisez, il y a tellement à apprendre de ces différents peuples hauts en couleurs. Et certains rejoindront même vos rangs et deviendront de bons amis qui s’ajouteront à votre base. Et les récompenses offertes par les missions annexes sont aussi très utiles et puissantes.

Et il n’y a pas que les quêtes scénarisées, il y a aussi des zones de chasse, des fosses de combat (vous apprenant les bases du combat rapproché grâce à votre lance), camps et avant postes de rebelles, des ruines cachant bien des trésors, et bien d’autres joyeusetés du genre. Afin de trouver les pièces nécessaires pour améliorer votre équipement, vous pouvez créer des tâches qui marqueront sur la carte les endroits où mener vos recherches.

Il y a aussi un mini-jeu de style échec qui une fois qu’on a bien compris les règles peut très rapidement nous faire absorber pendant des heures et des heures.

Des mécanismes et mécaniques très bien huilés.

Il y a quand même une certaines frustrations qui peut s’installer, surtout au début de l’aventure quand on découvre des zones que nous pouvons explorer et passer 15 minutes dedans avant de s’apercevoir qu’on n’a pas encore débloqué l’amélioration de notre lance nécessaire pour accéder à une zone, dommage de ne pas l’avoir simplement indiqué comme inaccessible pour le moment… Mais le plaisir de la découverte et de l’exploration est incroyable. On peut grimper à bien plus d’endroits qu’avant, nager (un appareil permet après une vingtaine d’heure de jeu de pouvoir respirer sous l’eau pour explorer les fonds marins), se hisser en haut d’une tour…

On a l’impression que rien ne peut nous arrêter, et l’envie d’en voir toujours plus est omniprésente. La sensation d’avoir toujours envie de faire, aller encore un petit 5 minutes pour trouver ça, aller là, puis regarder sa montre et s’apercevoir que ça fait déjà plus d’une heure.

Cette envie d’exploration est principalement due au fait que le visuel d’Horizon Forbidden West est absolument sublime.

Si vous êtes heureux possesseur d’une PlayStation 5, vous avez envie d’amortir votre achat et profiter pleinement des capacités de votre console nouvelle génération. Horizon Forbidden West est fait pour vous. Il est juste sublime visuellement, nous évoluons dans des environnement désertiques, enneigés, une jungle luxuriantes, des marais, les ruines d’un ancien monde moderne de l’Ouest des États-Unis jusqu’à la côte bordée de plages au sable fin. Chaque endroit nous émerveille et nous flatte la rétine.

Les effets de lumière sont incroyables, que ce soit dans les levers ou couchers de soleil, les reflets, les innombrables particules lumineuses des machines… On passe du temps à s’arrêter pour contempler le décor, et ce n’est pas le mode photo qui nous aide à ne pas succomber à ce nouveau passe temps de globe trotter virtuel avec plein de fonctionnalités réglables très intéressantes.

On sent la nouvelle génération, même s’il peut paraître un peu dommage de ne pas avoir un taux de rafraîchissement d’image à 60 images par seconde et une résolution 4K native sur PS5… Il faut faire un choix !

Et si vous n’avez qu’une PS4, ou une PS4 Pro, le jeu est aussi un régal pour les yeux. Il n’y a que le 30 FPS avec une définition 4K dynamique, mais il reste un réel plaisir à parcourir, c’est surtout dans les temps de chargement (quasiment absents sur PS5) que l’ancienne génération se fait vieillissante. 

L’autre élément de la PlayStation 5 qui fait toute la différence, c’est bien évidemment sa manette, la DualSense. Et encore une fois, les équipes de Guerilla Games ont su maîtriser la bête. Les gâchettes adaptatives dont la pression est modifiée selon l’arme utilisée, mais surtout les vibrations ou plutôt les pulsations qu’on ressent manette en main apportent une immersion hors du commun. Une machine qui s’approche, les pas lourds d’un Tremortusk (mammouth), on ressent tout ce qui nous entoure. Le petit haut-parleur de la manette est également mis à profit pour écouter les messages que nous découvrons, ou la satisfaction d’entendre un tir en pleine tête.

Et il n’y a pas que nos rétines qui se régalent, nos tympans aussi. Les musiques d’Horizon Forbidden West sont sublimes, les thèmes orchestraux rythment parfaitement l’action, et collent à tout ce qui se déroule, tantôt calmes, discrètes, puis la cadence s’accélère lors des gros affrontements. Dès le générique d’introduction (qui arrive après 2-3 heures de jeu), on sait qu’on va écouter la bande originale pendant des heures et même sur les différents services de streaming. Les effets, les sons des machines sont tout aussi incroyables. 

Un pur régal visuel et auditif !

Horizon Forbidden West – Mon avis

Les nouvelles aventures d’Aloy sont une véritable réussite et prouesse vidéoludique. Les combats sont intenses et frénétiques, et le plaisir de l’exploration est sans cesse récompensé. Le plaisir de jeu est omniprésent, impossible de s’ennuyer même après plus de 30 heures de jeu tellement il y a des choses à découvrir et des environnements variés. Quelques soucis techniques peuvent venir entacher ce plaisir, mais le suivi de Guerilla Games est à la hauteur de nos attentes. En 2 semaines, les problématiques majeures comme les effets de flou dans le mode photo lorsqu’on change de pose, ou le fait qu’Aloy était un peu trop bavarde lorsqu’elle récolte différents éléments ont été corrigés. 

Horizon Forbidden West fait indéniablement partie de ces grands jeux qui vont marquer les esprits des joueurs et dont on va parler et prendre comme exemple (juste pour les effets d’eau incroyables) pendant encore un bon bout de temps.

Attention parents !!!

C’est un jeu mature de par les thèmes abordés assez complexes, mais visuellement, il n’y a pas beaucoup de traces de violence pouvant choquer les plus jeunes. C’est plus dans les combats et le scénario que le jeu pourra être apprécié qu’à partir de l’adolescence.