Daddy, à quoi tu joues ? #127 – DiRT 5

Non, je n’ai jamais été un grand fan de la licence DiRT ! Ouch, ça fait mal pour commencer un test ! Mais la raison est très simple, c’est juste que je n’aime pas particulièrement les simulations. Mettez-moi des véhicules aux moteurs survitaminés, une conduite arcade et un gros bazooka et je serai le plus heureux…
C’est donc lorsque j’ai découvert DiRT 5 lors de l’inside Xbox en mai dernier que j’ai su qu’il fallait que je le teste.

En effet, la nervosité des courses, les effets de lumières et le changement dynamique de météo étaient autant de promesses que je voulais absolument constater par moi-même manette en main.

Voici donc mon verdict.

DiRT 5 : à fond ! A fond ! A fond !

DiRT 5 ne déplairait certainement pas à la version Guignols de L’info de Jean Alesi. De la simulation de rallye assez pointue, avec réglages moteur, changement de pneus et autres joyeusetés techniques, on est passé à un jeu 100 % off-road arcade.

Exit le passage de courbes au millimètre après avoir suffisamment décéléré, fini le copilote qui nous donne des indications sur la nature du terrain, les virages et bosses… oui, désormais nous avons affaire à un gameplay qui me plait ! On appuie sur le bouton d’accélération et on ne le lâche plus jusqu’à l’arrivée ! Et j’exagère à peine.

Le problème de ce gameplay, c’est qu’il procure assez peu de plaisir de conduite. Jamais on se dit « ouah, j’ai passé ce virage comme un dieu! », on fonce juste en essayant de passer le plus vite possible pour arriver le premier. Mais les autres pilotes contrôlés par l’IA font exactement pareil. En résulte une foire d’empoigne digne d’une course de stock-car dans laquelle on se retrouve balloté, retourné et bien souvent planté dans une barrière ou un arbre…

Il n’est pas rare de faire la course en tête, de se faire rattraper au dernier virage et de se faire méchamment dégager de la piste par un adversaire vraiment, mais alors vraiment pas fair play.

Ajoutez à tout cela une maniabilité façon caisse à savon dont on avait plus l’habitude depuis les Ridge Racer ou V-Rally sur la première PlayStation, et on se retrouve à plus serrer les fesses pour passer une épingle à cheveux qu’à maîtriser son bolide avec une glissade dans les règles de l’art.

Bon, après ce n’est pas si grave que ça, car si on vient à avoir une violente collision avec une barrière cela ne fait que nous ralentir, on peut repartir de plus belle. Seule une sortie de route avec un gros bisous à un arbre oblige vraiment à se repositionner sur la piste, voire même à recommencer la course tant les autres concurrents nous ont distancés.

Enfin, pour en finir avec le gameplay, parlons des circuits. Comme dans tout bon jeu de off-road qui se respecte, DiRT 5 propose différents types de pistes. On se retrouve donc sur la terre de la savane africaine, dans la boue brésilienne, sur la glace de Norvège ou la neige du Népal… Chaque surface offre tenue de route qui lui est propre, mais les différences de conduite sont minimes. En effet, passer de la boue à du bitume donne juste la sensation que la voiture accroche un peu plus à la route sans en modifier le comportement. En gros, pour faire simple, on est comme monté sur un aéroglisseur qui glisse plus ou moins bien en fonction de la surface de la piste.

DiRT 5 : oh la belle bleue !!!!!!!!

Là où DiRT 5 fait très fort, c’est dans l’emballage. D’un premier abord, les bolides sont très agréables à regarder, ils brillent de mille feux avant la course et se salissent au fur et à mesure. Les décors sont également sympa visuellement, même si on n’a pas vraiment le temps de les admirer, sauf le temps d’un cliché dans le mode photo.

Comme si ça ne suffisait pas, les développeurs ont ajouté moult effets visuels autour des pistes, comme des feux d’artifices la nuit et des fumigènes colorés le jour. Il y a tant de chose à regarder que l’on passe nos premières courses à activer le mode photo pour pouvoir en profiter.

Mais au fil du jeu on se rend compte que tout cela manque d’âme, que les développeurs ne se sont probablement jamais renseignés sur les pays où les courses se déroulent et on se retrouve avec les plus beaux clichés sur l’Italie, la Grèce, la Chine, etc., plantés dans le décor. De plus, c’est en jouant avec le mode photo que l’on découvre que les véhicules sont beaux de loin, mais loin d’être beaux. Vus de près on voit bien que leur modélisation est imparfaite. Et le pire dans tout cela, ce sont les murs invisibles.

Oui, les voitures sont comme intégrées dans un parallélépipède rectangle transparent qu’il est impossible de traverser. Si vous faites une course de buggy, vous ne pourrez pas venir coincer votre roue avant sous la carrosserie d’un adversaire, car quelque chose vous bloquera avant avant de la toucher. De plus, l’environnement est également touché par le même mal, puisqu’avec une voiture bien puissante vous risquez de vous envoler un peu trop après une grosse bosse, mais vous ne finirez pas dans le décor, car là aussi un mur invisible vous stoppera net et comble du comble, vous retomberez sur la piste prêt à repartir…

La gestion des dégâts n’est pas en reste, puisqu’elle aussi est assez surprenante. En effet, après un choc violent, notre bolide s’abime, se raye, voire même perd son capot ou son coffre… mais la voiture ne se retrouve en aucun cas déformée (le fameux parallélépipède rectangle invisible) et pis encore, elle conserve toutes ses performances.

Finissons quand même la partie graphismes par une note positive : la gestion de la météo. On peut commencer une course sous un magnifique soleil et la finir sous un déluge de pluie et d’éclairs, voire même dans une tempête de neige. Il est également fréquent que le départ soit donné en plein jour et que l’arrivée se fasse en pleine nuit. Cela offre une multitude d’effets de lumière et un spectacle visuel qui fait quand même son petit effet.
Pour chipoter, je dirais malgré tout que la transition jour/nuit se fait trop rapidement. On passe de la pleine lumière à la nuit noire en un ou deux virages, ce qui change complètement notre perception du tracé et demande une certaine adaptation.

Une carrière poussive !

On nous avait promis une carrière intense avec une histoire complète et des guest stars vocales issues du monde du jeu vidéo. Mais on se retrouve avec un bête enchaînement de courses qui n’ont aucun lien entre elles. De temps en temps elles sont entrecoupées par un « podcast » animé par Troy Baker et Nolan North, mais qui manque terriblement d’intérêt.

La plupart du temps nous sommes 12 participants pour un parcours de 3 tours, mais on peut également avoir doit à des spéciales façon rallye seul ou à plusieurs dans différents modes de jeu : Path Finder, Sprint, Stampede, Rally Rush, Ice Breaker, il y en a pour tous les goûts. Les voitures sont également très nombreuses, elles sont au nombre de 63 et issues de vrais modèles des plus grandes marques de constructeurs. Elles sont également réparties en 13 différentes catégories : Cross Raid, Rock Bouncer, Formula Off Road, Rally Cross, Classic Rally, 80s Rally, 90s Rally, Modern Rally, Rally GT, Sprint, Pre Runners, Unlimited et Super Lites.

Pour pouvoir progresser dans DiRT 5, il suffit d’obtenir une des trois médailles (finir premier, sur le podium ou… tout simplement finir la course) pour débloquer la suivante.

A chaque fin de course, on gagne en expérience, en réputation et on s’enrichit quelque peu afin de débloquer de nouveaux bolides que l’on peut customiser à souhait.

A côté du mode carrière, on découvre le Playground. Il s’agit d’un éditeur de circuits sur lesquels on peut se défouler avec des courses à checkpoints ou dans un mode Gymkhana où il faut gagner un maximum de points grâce à nos talents de pilote.

Et la nouvelle génération de consoles dans tout ça ?

J’ai commencé DiRT 5 sur Xbox One pour le poursuivre sur Xbox Series X. Très concrètement, le passage de l’ancienne à la nouvelle génération n’est pas flagrant. Le jeu dispose désormais de temps de chargement quasi inexistants et tourne sans problème en 60 fps, voire même en 120 fps si vous avez un écran compatible. Graphiquement parlant, les reflets sur les carrosseries sont bien plus réalistes, mais je vous avoue que ce n’est pas la chose la plus importante dans un jeu de voitures.

Je ne l’ai pas testé sur PS5, puisqu’elle n’est pas encore en ma possession à l’heure où j’écris ces mots. Selon le site Internet du jeu, il utilisera la fonction de retour haptique de la DualSense, ainsi que ses gâchettes adaptives.

DiRT 5 : mon avis

Oui, je le sais, je vous ai rédigé un test très dur pour DiRT 5. En effet, le jeu de Codemaster est bourré de défauts. Mais malgré tout, j’adore ce jeu ! Bah oui, les courses s’enchaînent et j’ai toujours envie d’une autre petite confrontation avant d’aller au lit. Ce qui fait qu’au final je me couche bien tard.

Mais alors pourquoi un test au vitriol alors que j’apprécie DiRT 5 ?
Imaginez que vous dise que le jeu est génial et que je le note très bien, que me diriez-vous si vous l’achetez et découvrez que je n’ai pas été objectif ? Vous m’en voudriez, je le sais !

Donc oui, DiRT 5 aurait mérité quelques semaines de développement en plus, notamment une phase de bêta test plus poussée afin d’en corriger la majorité des griefs que l’on peut lui reprocher. Mais moi j’aime bien son côté arcade outrancier et ses effluves d’effets de lumière. A vous de faire votre choix !

Daddy, à quoi tu joues ? #127 – DiRT 5

Nom du jeu: DiRT 5

Description: DiRT 5 est un jeu de course "off-road" arcade dans lequel on participe à des épreuves intenses à bord de bolides survitaminés.

6/10
6/10

En Résumé

DiRT 5 avait tout pour être un jeu de course référence pour les Xbox Series X|S et la PlayStation 5. Mais son gameplay daté l’handicape malgré une effusion de lumières, de couleurs et d’effets météo détonants.

J'aime

  • Un mode carrière aux très nombreuses courses
  • Les effets visuels et la météo
  • Des environnements diversifiés
  • Quelques épreuves et courses fort sympathiques

Je n'aime pas

  • Carrière complètement inintéressante
  • Un gameplay qui a 20 ans de retard
  • Aucune sensation de conduite
  • La gestion des dégâts 
  • Du stock car plutôt que du rallye

Daddy Gamer Chief

Papa de trois petites demoiselles - 12, 6 et 2 ans - ainsi que d'un petit garçon de 4 ans, j'arrive tout de même à concilier mon travail, mon rôle de père et ma passion pour le jeu vidéo. De ce fait, j'ai créé ce blog afin de partager avec vous tous mes passions, mais aussi mes expériences vidéo-ludiques avec mes enfants. Ce blog n'a pas vocation à remplacer les grands sites mais bien de faire partager avec le plus grand nombre ce qu'est la vie de papa gamer avec quatre enfants.

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