Vanou, à quoi tu joues ? #6 – ActRaiser Renaissance

ActRaiser, ce titre ne dira rien aux jeunes d’aujourd’hui, mais il réveille de doux souvenirs dans la tête des vieux de la vieille qui ont connu la glorieuse époque de la Super Nintendo. Square Enix nous a fait la surprise de dépoussiérer ce grand action RPG du début des années 90 avec ActRaiser Renaissance, est-ce que le remake est aussi réussi que l’original ?

Appelez-moi Dieu !

Tout d’abord, l’histoire du jeu n’a absolument pas changé ! Mais fort heureusement, elle est maintenant traduite en français et accessible à tous les joueurs francophones. Nous incarnons un être suprême et c’est un petit chérubin aux joues et fesses roses qui interagit avec nous. Celui-ci nous guide à travers notre quête et les différents territoires. Il est là pour nous motiver et réagir aux requêtes des peuples. Chaque territoire dispose de ses propres particularités et de peuples bien différents.

Même si la carte n’est pas très grande, nous avons des inspirations d’un peu partout dans le monde. On rencontre des populations occidentales, asiatiques ou même incas et d’autres sont un mélange de peuples historiques. Notre but en tant que Dieu, répondre à leurs prières et s’assurer qu’ils puissent prospérer sur leurs terres. Sur chaque zone, un personnage va se démarquer et devenir un véritable héros qui va pouvoir nous venir en aide.

Le déroulement du jeu n’a pratiquement pas changé non plus. On sélectionne une zone, et là, paf ! un jeu d’action plateforme apparaît. Nous incarnons un chevalier qui doit se défaire de tous les ennemis qui barrent son passage. Un bouton sert à frapper, un autre pour sauter, un pour esquiver et un dernier pour la magie. C’est très facile à prendre en main, et les tableaux ne sont pas très complexes à parcourir. Une fois le boss du niveau battu, nous voilà dans un tout autre jeu.

ActRaiser Renaissance – Toi tu vis, toi tu meurs !

C’est le petit ange dont on prend le contrôle pour guider les peuples… Oui, ils ne sont pas très intelligents, il faut tout leur dire, même où aller. Donc nous développons petit à petit notre village qu’il faut les défendre de monstres surgissant de repères répartis un peu partout sur la carte. Au fil du temps, notre population s’agrandit et se découvre de nouvelles capacités. 

Nous pouvons construire des forteresses, puis des tours afin de protéger l’accès au temple. Une fois quelques prières exaucées, le peuple peut sceller un repaire de monstres. Mais pour cela, il faut entrer dedans, détruire la perle démoniaque et voilà ! Un en moins ! Mais ensuite il va falloir user de stratégie pour venir à bout d’une autre phase de gameplay.

Les monstres nous prennent d’assaut et il faut leur résister ! C’est là où nos constructions vont avoir leur importance, il faut bien les placer selon les attaques, empêcher les ennemis d’avancer avec des barrières, et utiliser le héros de la zone pour les affronter. Nous transmettons à notre petit ange plusieurs pouvoirs des éléments afin de repousser tous les vilains : la foudre, la tornade, la pluie, la chaleur ou encore un tremblement de terre. Ces pouvoirs permettent également de défricher les zones, détruire des forêts pour construire des bâtiments (comme en vrai !), assécher des marais, ou au contraire faire pleuvoir dans le désert ! Et pour faire évoluer nos habitations, il faut tout détruire afin de reconstruire ! Mais c’est le jeu ma pauvre Lucette…

Une fois tous les assauts repoussés et tous les repaires scellés, le personnage principal de chaque zone se découvrira une âme de héros et nous débloquera la dernière zone à franchir. Et comme pour l’introduction d’une zone, la conclusion se fait par une phase d’action plateforme dans laquelle il faut battre le boss de fin de niveau. Et ainsi bis repetita. Nous gagnons des points d’expériences à chaque affrontement, chaque héros également, et une fois le boss de niveau battu, le héros peut être invoqué dans le territoire suivant.

Une musique tout aussi divine

Si ça peut rapidement tourner en rond, ActRaiser a réussi à marquer les joueurs de par ses musiques via les compositions de l’illustre Yuzo Koshiro. Et quel plaisir de les retrouver ! Ces thèmes mythiques qui restent gravés dans nos têtes pendant des années sont toujours là et nous pouvons choisir de les écouter tel qu’ils étaient à l’époque avec la sonorité 16 bits ou en version réorchestrée. Si la nostalgie fait bien son effet, il est tout aussi agréable d’entendre les compositions avec de vrais instruments sans que ces mélopées ne soient altérées. Du côté sonore, c’est donc une belle réussite. Et du côté visuel ?

Qui dit remake, dit nouveaux graphismes remis au goût du jour. D’un tout petit ange tout mignon à peine reconnaissable, on passe à un véritable chérubin, c’est le premier élément qui peut interpeller, mais on s’y fait rapidement. Les niveaux gagnent en profondeur et en couleurs, certains puristes vont crier au sacrilège, mais en vrai, ça reste très agréable à l’œil. Les artworks des différents peuples sont particulièrement réussis et on retrouve un bien joli mélange de cultures.

ATTENTION PARENTS !

Rien à signaler pour ActRaiser Renaissance, il n’y a pas de violence visuelle choquante ou de vocabulaires pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes. Cela dit le côté stratégique des phases de « plateau » peut être assez complexe.

ActRaiser Renaissance – Mon avis

ActRaiser Renaissance nous propose donc de revivre une aventure épique tout en remettant son atmosphère au goût du jour sans altérer le gameplay. En dehors du visuel et de la bande-son, le gameplay n’a donc pas été revu, retravaillé, ni le déroulement du jeu. Les nouveaux joueurs pourraient donc trouver le jeu répétitif, et avec une durée de vie habituelle de son époque, c’est-à-dire qu’on peut plier ça en moins de 10 heures. Mais ce serait une erreur de bouder notre plaisir tant cette œuvre vidéoludique est importante. Notre conseil serait d’arriver à se le procurer aux alentours de 20 euros afin d’en avoir pour son argent.

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